• l'Amour

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    L'Amour 

     

    L'Amour 
    "L’amour est une émotion que la femme sait rendre parce qu’elle est dédiée par nature au don de soi. Il est pour elle beaucoup plus que simple passion, il représente aussi le don d’elle-même, à travers une panoplie d’actes que l’on ne reconnaît - à leur juste valeur - que dans la mesure
    où l’on respecte son esprit. L’amour la trahit facilement, car elle s’identifie inconditionnellement à lui, au lieu d’entraîner son être à le reconnaître selon une mesure dont
    elle détient la clef. Tant que l’amour lui créera l’illusion d’une sécurité sans revers, il sera passible de lui infliger de la douleur, car il signalisera qu’elle idéalise son rapport intime avec l’homme. Tant et aussi longtemps qu’elle dépendra aveuglement de l’amour - comme levier
    inconditionnel dans la vie - il lui sera difficile d’identifier la nature fondamentale et karmique de son illusion. Les sentiments de la femme sont trop sincères et profonds pour être mis en gage sur la roulette d’une vie conjugale contrôlée par un croupier inconscient et souvent brutal. 
    Elle doit à tout prix conquérir son indépendance psychologique, afin de réévaluer son infatuation
    avec un sentiment qui ne lui conviendra parfaitement, que lorsqu’elle aura empire sur ce qui la domine. Elle ne pourra plus, alors, être persuadée impunément de la sincérité de son partenaire.
    Ce jour poindra lorsqu’elle comprendra que ce dernier la poursuit avec des intentions qui découlent largement de ses besoins avant tout, alors qu’elle se laisse conquérir par amour pour lui. Mais son amour est trop souvent sans maturité : Son empressement à aimer et à se laisser étreindre dans ce sentiment, sont des conditions insuffisantes, à long terme, tant que la conscience féminine n’est pas protégée par une psychologie qui la favorise en temps de crise.
    Pendant l’involution : C’est-à-dire, cette période millénaire durant laquelle elle fut dominée par l’homme et ses institutions matérielles et spirituelles, l’amour fut à la fois son soutien ainsi que son châtiment, car il n’avait pas été sanctionné par une intelligence de la liberté et des droits qui en découlent. Durant la longue histoire de domination de l’homme sur elle, l’amour fit d’elle une victime plus souvent qu’une bénéficiaire. Il fut le miroir de son impuissance psychologique,dans une société où le droit du mâle sur elle, ne pouvait être rompu que par elle. C’est à travers l’amour, que la femme se rend compte de la facture que la vie lui réclame, lorsqu’elle ne s’est
    pas rendue à l’évidence, que la manière de le vivre intelligemment, dépend de sa capacité de s’en affranchir sans trop de traumatisme lorsqu’il est déchu. Le travestissement de l’amour se résume à lui faire croire qu’il est unique, sans réplique, et incassable.
    Cette illusion est en voie de transformation dans les pays plus évolués, où la femme dispose de plus grands moyens pour se libérer de conditions de vie, qui font fi de sa réalité personnelle, au profit d’une réalité sociale ou religieuse, qui ne conviennent plus à l’émancipation de son être.
    Il faut voir que les religions ont disposé trop longtemps de la manière dont la femme devait véhiculer ses sentiments, dans des sociétés plus ou moins modelées selon des critères émanant de sphères cléricales découplées de la réalité féminine. Les religions ont fait de la femme une esclave de l’homme en lui reprochant une trop grande beauté. Le peu d’esprit que l’homme pu lui apporter en échange, fit en sorte qu’elle fut grandement défavorisée. Heureusement qu’elle
    seule peut enfanter, ce qui lui permit de s’assurer une certaine légitimité, dans des sociétés livrées à toutes les ivresses masculines, sans parler des pourfendeurs qui, à toutes les époques et pour toutes les raisons valables ou imaginées, voulurent la restreindre. Dans certains pays du
    tiers-monde, la femme ne dispose pas encore de suffisamment de moyens pour se libérer, car la
    religion et les mœurs qu’elle a engendrées, exerce un pouvoir discrétionnaire sur les populations
    féminines dénuées de droits réels.
    Bernard de Montréal - La femme - page 9
    Bernard de Montréal - La femme - Chapitre 3 - L’amour
    Dans ces pays, les populations mâles agissent comme des confréries hors limite à la femme qui, la première, les feraient éclater si elle exerçait en toute liberté ses options individuelles.
    Certaines religions empoisonnent l’esprit du mâle et sanctionnent l’absurdité. Le modernisme ne peut être endigué, puisqu’il contient tous les éléments de base nécessaires à la liberté individuelle. Voilà le seul espoir pour l’élimination des dictatures religio-politiques qui renferment la femme dans une prison dorée, lui laissant croire que tout ce qui est à l’extérieur
    est sale et sombre. Cet endoctrinement malveillant, ne résistera pas aux générations futures qui
    feront la part des choses, à la suite des profondes altérations de la conscience mondiale apportées par des technologies nouvelles et irrécusables. La technologie de l’information et de
    la diffusion de l’image est un engin puissant, que même la plus anciennes des églises ne peut refouler.
    Si l’amour - souvent commandé et enrégimenté - marqua pour la femme ancienne, l’épisode inachevé de son expérience évolutionnaire, l’avenir le transformera dans un medium
    d’expression libre de l’abus de sa personne. Moins stigmatisée par ses démarches récalcitrantes
    et l’insoumission, elle le vivra un peu plus comme l’homme le vit, c’est-à-dire, selon son bon plaisir. Mais pour découvrir qu’elle possède, elle aussi, tous les attributs et fortunes de la liberté, il lui faudra s’avouer qu’elle peut se passer d’un amour vicié, dans la mesure où elle reconnaîtra que sa personne est davantage plus importante que les prescriptions proposées par des mœurs et des religions, qui retardent l’évolution de l’être au profit du pouvoir des communautés et de
    leurs confréries. La femme devra définir son amour au lieu d’être définie par lui. Ceci lui permettra de choisir au lieu de subir, et par la suite, prendre conscience d’elle-même. Dans le
    cas contraire, il demeurera un ramassis de sentiments d’où ne jaillira aucune lumière. Elle doit réévaluer sa conception de l’amour à la lueur d’une intelligence libérée des empreintes du passé.
    Sinon, elle ne pourra refaire sa vie et lui donner un but optimal qui lui revient de droit. La femme doit mettre un terme à l’expérience de l’amour comme étant la somme totale et finale
    de son expérience. Sa vie doit être mesurée, et tant que la mesure ne lui convient pas, il est de son ressort et de son devoir d’en corriger les lacunes. Dans le cas contraire, elle prolongera la souffrance et l’incompréhension et s’éteindra sans avoir su réagir aux us et coutumes."
    Bernard de Montréal 
    extrait du livre la Femme 
    Chap3 L'Amour

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